Personne n’est à l’abri d’erreurs ou de mauvaises hypothèses, et donc pas votre serviteur non plus … En plus, en publiant ces plans ces derniers mois (le premier article dans cette série date du début de janvier), pas mal de petites anecdotes m’ont été raconté. Quel plaisir!

Voici donc un petit aperçu des changements (partie 2)

Quand on aborde le sujet de M Goens, directeur-général régional de la SNCV, on reçoit parfois des réactions virulentes à son égard. Quand j’ai donc publié son document (en trois parties 1 2 3) analysant la nécessité d’arrêter le service tram, vous pouvez donc vous imaginer les réactions.

Et ces réactions sont tout à fait compréhensible. A travers ces discussions, j’ai pu apprécier que M Goens prît sa « vision » pour réalité, et se trompait donc à plusieurs moments dans son document.

Par exemple, un correspondant sur Facebook (groupe SNCV Passion) signalait correctement qu’un « CEO » d’une boite qui supprimant carrément la partie la plus important de son chiffre d’affaire sans réel recherche d’alternatives ou efforts de marketing, sera vite viré de son poste. En plus, malgré le rebond pendant la guerre, aucun effort ni investissement ne fut fait pour améliorer l’offre, par exemple le confort des passagers.

A travers des discussions avec M Dewulf (en dessous de cet article), j’ai pu comprendre que M Goens a commis plusieurs erreurs dans son analyse.

  • Erreur dans le trajet du bus, sans doute car pas de connaissance du terrain
  • Souhait que l’armée paierait pour maintenir la ligne jusque Meerdael (faut)
  • Méconnaissance des connections industriels le long du trajet (clients actuels ét potentiels)
  • Le vente du matériel paierait pour le bus. Peut-être c’était possible, mais comme indique M Dewulf le matériel roulant rouillait sur place … donc peut-être bonne idée mais score 0 sur la réalisation
  • Sous-estimation des changements à faire dans les communes pour faire passer le bus. Sans doute cela ne lui concernait pas car il ne devait pas le payer … il identifie bien les changements à Nodebais et à Beauvechain (La Bruyère), mais cache que Beauvechain devait faire deux adaptations. Comme indique Nicole Duchene dans cet article en commentaire, une rue devait être construite pour éviter la rue de la Teinturerie allant de Tourinnes à Beauvechain (je parle aussi de cette rue ici)
  • Probablement un peu vite sur la question financière concernant l’apport des communes et la province du Brabant

Cela ne rassure pas quand on relit ce fameux document …

Est-ce que cela veut dire que M Goens n’avait pas raison ? Non, dans un sens et comme j’ai dit dans mon article plutôt personnelle, on ne peut pas reprocher d’avoir pris des décisions selon l’information disponible à ce moment, même si on sait maintenant que la décision n’était pas la meilleure. La ligne de tram sur un trajet plutôt moins fréquenté coutait trop cher. Une solution, dans l’air du temps, devait être mis en œuvre, et plutôt vite vu l’hémorragie d’argent. Le fait d’en être arrivé là est ce que je reproche à M Goens, tout comme la vente des terrains de par la SNCV et communes.

J’en profite pour vous signaler le livre de M Dewulf concernant le tram pendant la deuxième guerre mondiale à la base de Beauvechain, en vente au musée du 1 Wing à Beauvechain. Un deuxième livre de M Dewulf concernant le tram à Beauvechain et culminant 50 ans de recherches de sa part, est en élaboration. On l’attend avec impatience et anticipation …

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