Comme un petit intermède en descendant en tram vers Hamme-Mille, je partage avec vous un document que Marc, le bénévole archiviste du musée du tram à Anvers, m’a envoyé. Il s’agit de l’horaire du tram… en 1941 ! Je soupçonne que cet horaire n’était probablement pas toujours respecté en raison de l’occupation et du manque de ressources, notamment de carburant pour le tram à vapeur.

Même s’il n’y a que trois lignes qui nous intéressent ici, je vous montre l’affiche bilingue complète pour retrouver ce qui existait avant… même en pleine occupation nazie. De plus, d’après ce que j’ai lu dans le livre « Met stoom en mazout, 74 jaar sporen tussen Tervuren en Tienen » de René Hallet, le tramway servait de belle route de communication pour la Résistance, permettant de faire passer rapidement des messages à travers le pays.

En examinant de plus près les horaires, quelques constats intéressants émergent :

Il y avait presque pas de différence entre les jours de la semaine, les week-ends, les dimanches et les congés scolaires, ce qui était pratique et facile à retenir.

Leuven Station n’était pas desservi, même si le dépôt s’y trouvait. Peut-être que cela était dû à la guerre, avec l’interdiction du trafic passager sur le Ring ou à cause des dommages subis pendant la campagne de 1940? En conséquence, tout le monde devait apparemment descendre au Naamse Poort à Leuven et se débrouiller par la suite.

Il y avait peu de départs vers Vossem (en direction de Bruxelles) et vice-versa, ce qui signifiait qu’il fallait se lever tôt si l’on voulait se rendre à Bruxelles et ne pas rater le dernier tram …

Bien qu’il y ait un peu plus de trams venant de Leuven vers Hamme-Mille, il fallait également se lever tôt pour les attraper. En revanche, il y avait beaucoup moins de trams le matin en direction de Leuven.

Une petite frustration pour beaucoup de voisins est que le dernier bus 18 partant de Leuven vers Hamme-Mille est à 19h07, alors que le dernier tram partait plus d’une heure plus tard. Espérons que cela puisse inspirer des changements?

Sur la ligne vers Vossem, il était possible de prendre son vélo avec soi. De Beauvechain à Jodoigne, c’était sur un sur trois trams, tandis que sur la ligne de Louvain vers Beauvechain, seul le tram partant à Hamme-Mille à 17h55 vers Beauvechain le permettait.

En regardant de plus près les horaires, il m’est apparu que cette ligne de 17h55 continuait en fait vers Jodoigne. Il y avait d’autres moments, comme le tram de 6h50 à Leuven, qui continuaient jusqu’à La Bruyère comme terminus. La division de la ligne Leuven-Beauvechain-Jodoigne semble artificielle, surtout pour ceux qui connaissent actuellement la ligne de bus 18.

En conclusion, l’examen des horaires du tram en 1941 révèle des nuances intéressantes dans son fonctionnement et sa desserte. Malgré les défis de la guerre et les restrictions, le tramway restait un élément vital de déplacement pour la population. La semaine prochaine, nous continuerons l’examen de la ligne à Hamme-Mille.

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