Quand j’ai exploré les archives du tram, soigneusement conservées par le Musée du Tram à Anvers, j’ai également étudié les gares de ce tram dans nos villages. J’ai notamment abordé Beauvechain (dans le contexte du transport des betteraves), Hamme-Mille (avec le raccordement mystérieux vers le « champ d’asile » et l’emplacement initialement prévu de cette gare), ainsi que La Bruyère (les changements liés à l’arrivée de la base militaire). Afin de partager au maximum les données que j’ai pu consulter et pour permettre de futures recherches, voici donc plus d’informations gare par gare.

Continuons avec la station de Nodebais. Malheureusement, je n’ai pas pu récolter beaucoup d’informations dans les archives sur cette gare. Pourtant, elle a bien existé, et le bâtiment existe toujours. Il abrite actuellement le magasin Aquiflor.

Je n’ai qu’une carte de 1893 (ayant servi pour le demande de permis). Elle est malheureusement en mauvais état, mais montre quand même l’emprise sur le terrain entre l’actuelle rue de la Liberté et la rue Valise. Le champ de Hamme (donc vers Hamme-Mille) n’y figure pas, peut-etre car elle empruntait une servitude?

Premier constat : cette station était nommée « Station de Tourinnes-La-Grosse-Nodebais ». Même si tout le monde se souvient de cette station sous le nom de « Nodebais » — ce nom figure toujours sur le bâtiment —, on parlait donc à l’époque d’une station commune, sans doute parce que Tourinnes était tout de même proche. Néanmoins, Tourinnes avait aussi sa propre gare, qui, pour faire la distinction, s’appelait dans les plans « Garage du Fond de Tourinnes ». On y reviendra.

Je vous joins encore un plan de 1909, avec un changement du quai pour marchandises, indiquant une fois de plus l’importance du transport des marchandises dans le développment de la SNCV.

Deux documents accompagnent ce plan, notamment des « tableaux des emprises ». On retrouve ces documents par commune (ou cela a été archivé). Ces deux tableaux ne sont pas complets, mais ils peuvent indiquer plusieurs étapes d’emprises sur les terrains. Je vous les partage aussi car certains noms de famille peuvent être connus…

En comparant la première carte que j’ai incluse avec la carte cadastrale « Popp », établie au plus tard vingt ans auparavant, on y voit plusieurs parcelles pas encore divisées. Mais au moment où l’on construisait le vicinal, elles l’étaient. C’est alors M. Vancaster qui perdra la grosse moitié de son terrain, soigneusement documenté (et payé) dans les tableaux ci-dessus. Et dans le plan de 1909 ci-dessus, s’il possedait encore son terrain réduit, il en perdait encore …

Et pour les amateurs de numéros (comme moi), cette parcelle de M. Vancaster porte toujours dans le cadastre actuel le numéro 17E/2…

Une réponse à « Les gares d’antan: Nodebais »

  1. […] n° des emprises fait référence au registre que j’ai déjà mentionné ici pour Nodebais et ici pour Beauvechain. Celui de Nodebais est un supplément il me semble, mais pour Beauvechain on […]

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