La maison de village de Nodebais est un bel exemple de projet du CLDR (Comité Local pour le Développement Rural). Ce bâtiment, installé dans l’ancienne maison communale de Nodebais, a pour but de mettre à disposition des locaux et de faciliter des projets qui rassemblent des personnes (exemple la maison de jour pour nos aînés).
Mais saviez-vous que la rénovation de ce bâtiment, terminé l’année dernier, est un bel exemple d’éco-rénovation, appliquant les dernières méthodes et connaissances pour arriver à un bâtiment non seulement beau mais aussi peu consommateur d’énergie. La commune a d’ailleurs été reconnue par la région Wallonne pour la qualité de ce projet. Récemment, la Maison de l’Urbanisme du Brabant Wallon (qui dépend du Centre Culturel du Brabant Wallon) a mis en évidence ce projet dans leur magazine « Espace-Vie » de juin 2014. Voici l’article paru dans ce numéro et publié avec leur autorisation.
Beauvechain se lance dans l’éco-rénovation
Beauvechain est la première commune du Brabant wallon à se lancer dans l’éco-rénovation. Un bâtiment public a déjà été rénové selon des principes qui respectent l’environnement. Une démarche plus fastidieuse que pour une rénovation classique, mais qui donne de réels résultats.
Cela devient presque une habitude. La petite commune de Beauvechain, située à l’est du Brabant wallon, fait à nouveau office de modèle en matière de développement durable. Elle vient de boucler la seconde éco-rénovation d’un bâtiment public. Une manière de travailler particulière […] qui s’insère dans le plan communal de développement durable. Les dimensions sociale, environnementale, économique et culturelle sont donc prises en compte pour chaque projet.
« Chaque dossier est analysé selon une grille de critères bien précis, lance le bourgmestre Marc Deconinck. Il reçoit donc une cote. Ce baromètre de la durabilité nous permet de voir précisément dans quelle direction nous avançons. » Notons que, de manière générale, l’objectif d’une éco-rénovation est d’améliorer les performances énergétiques, d’utiliser des matériaux sains et de s’assurer que ceux-ci ne sont pas nocifs pour l’écosystème.
La première réalisation est la transformation de l’ancienne maison communale de Nodebais en maison communautaire. Les finitions sont pointues. On ne voit pas la différence avec une rénovation classique. « La principale difficulté tient surtout au cahier des charges, qui est plus contraignant et très spécifique, explique Marc Deconinck. On y détermine par exemple précisément les matériaux que l’on peut récupérer. La difficulté de chaque projet est de voir jusqu’à quel point on peut récupérer les matériaux. »
Un surcoût de 15%
Dans les faits, après avoir sauvé quelques éléments, « la mise à nu » du bâtiment est réalisée par une entreprise d’économie sociale (il en existe de nombreuses) qui vient effectuer son petit marché. Elle y pioche un escalier, des châssis, des portes ou encore des éviers. Cette phase de nettoyage du chantier est suivie par une phase relative à l’isolation et à la rénovation du bâtiment. Des matériaux biodégradables sont utilisés. Cela peut par exemple être de la laine de verre ou de la paille.
« Cela reste parfois fragile. Car, si vous tentez d’accrocher d’imposantes céramiques, comme celles de Miqui van der Linden, le mur part avec ! », sourit Marc Deconinck. La qualité du travail est similaire. Le surcoût par rapport à une rénovation classique est estimé à 15 %. Un second projet d’éco-rénovation est également en bonne voie. Il s’agit de la transformation d’un café en maison de services à Hamme-Mille. Les ainés et l’agence locale pour l’emploi y trouveront un terrain d’expression. Une salle communautaire est également prévue.
« L’objectif est vraiment d’être une commune exemplaire en matière environnementale. Tous nos projets sont dorénavant réalisés en réfléchissant aux conséquences énergétiques et aux impacts sociétaux ».
Auteur: Xavier Attout
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