J’ai déjà rédigé trois articles (1, 2, 3) sur le même lieu, précisément la chaussée de Louvain, à l’entrée du territoire d’Hamme-Mille. Permettez-moi d’ajouter un quatrième article à cette série ! Je m’engage à explorer d’autres endroits par la suite. Cependant, ce présent article est dédié aux volontaires du Trammuseum à Antwerpen. Lorsque j’ai découvert les plans ci-dessous et que j’ai exclamé ‘mais que c’est beau !’, ils ont ri, mais étaient également contents et fiers de constater que tout leur travail pour entretenir les archives et les engins procurait autant de plaisir à quelqu’un.

Je souhaite maintenant évoquer le magnifique talus du côté ouest. Ce talus est toujours présent, et il constitue actuellement une piste cyclable très fréquentée. A l’entrée d’Hamme-Mille, le talus reste intégralement en terre. Pour le tram, ce talus (et plus loin, le chemin creux) était essentiel pour surmonter les fortes descentes et ascensions sur cette partie du trajet.
En 1890, le comte d’Arenberg, propriétaire de la forêt, aurait probablement souhaité continuer à accéder aux étangs de la Warande. La fermeture de son chemin d’accès, connu sous le nom de ‘Chemin des Paresseux’ (actuellement Kromme Dreef), n’était pas envisageable. Deux conséquences découlaient de cette situation.
Tout d’abord, il y a eu le déplacement de ce chemin. Auparavant, selon la carte, cette allée particulière se terminait en face d’un autre chemin, le ‘chemin d’aisance’. Marie-José Frix m’a aidé à comprendre cette situation. Elle explique qu’une servitude devait être respectée, probablement pour accéder au Vieux Chemin de Louvain, à la sablière (si elle existait déjà) et à la maison du garde forestier.

Revenons au côté ouest, où un chemin particulier du comte d’Arenberg devait être déplacé. En cet endroit, le talus n’était pas encore assez élevé pour permettre le passage en dessous. Vous pouvez d’ailleurs vérifier cela sur place en vous positionnant sur la piste cyclable. Même si ce petit tronçon de chemin commence à disparaître sous la nature, il demeure visible dans le paysage forestier, surtout en hiver. N’hésitez pas à vous y rendre, car ce chemin menant aux étangs de la Warande reste accessible aux piétons et aux cyclistes. Un nouvel accès a été créé à partir du talus, créant un zigzag notable. On aurait peut-être pu préférer revenir à l’ancien chemin, mais bon. Au moins les anciennes pavés fut gardées.

Deuxièmement, il fallait donc construire un pont. Ce n’est qu’au point le plus bas qu’il y a suffisamment de hauteur pour permettre le passage. Néanmoins, le plan indique que la hauteur du passage sera inférieure à 4,5 mètres, ce qui reste tout de même raisonnable.

Voici donc la partie du plan détaillé qui m’a particulièrement enchanté et qui a suscité des rires parmi les bénévoles du musée. Les plans incluent même la description des rails adjacents au pont. Personnellement, je trouve cela à la fois beau et bien exécuté. Même dans un coin ‘oublié’ de la forêt, l’attention portée à l’aspect esthétique est évidente. Cela dit, nos ancêtres étaient également soucieux d’économies, et ce type de rails se retrouve dans plusieurs plans. Il y avait donc une certaine standardisation visant à réduire les coûts.

Je vous propose également quelques autres vues de ces plans détaillés, comprenant plusieurs coupes et spécifications du petit pont en fer. On ne se pressait pas dans la réalisation… la construction du tram était une affaire sérieuse.





2 réponses à « À travers les plans et un pont en fer : le tram affrontait la grande ascension vers Hamme-Mille »
[…] de 24 mètres de long, 4,5 mètres de hauteur et presque 4 mètres de largeur. Ce pont, tout comme sa petite sœur dans la forêt, sera construit en […]
[…] impliquait la construction de talus et de ponts en fer (on vous a montré des plans détaillés ici et ici par exemple), mais même avant cela, des plans devaient être établis et des concessions […]