Je reviens une fois de plus sur l’endroit où le tram entrait sur le territoire de l’ancienne commune d’Hamme-Mille (maintenant Beauvechain). J’en ai déjà parlé ici et ici. Les plans que j’ai pu consulter aux archives du Vlaamse Trammuseum à Antwerpen (merci aux bénévoles !) m’ont également confirmé une autre information… le Vieux Chemin était encore connu et probablement utilisé en 1890.

Retournons un peu en arrière… Il y a plusieurs années, j’ai rédigé un long article qui retrace le « Vieux Chemin de Louvain« . Cette rue existe toujours à Hamme-Mille, autrefois appelée « Voye de Hamme » (rue principale du village d’Hamme avant la fusion avec Mille). La question à laquelle j’ai répondu dans l’article était de savoir si ce « vieux » chemin menait effectivement à Louvain. La réponse était oui, mais je n’étais pas certain de quand la partie entre l’actuelle extrémité de la rue (croisement avec la rue de Valduc) et le bois fut abandonnée.

Il est clair que lors de la construction du lotissement Rue du Petit Paradis en 1975, ce chemin n’était plus d’actualité. Sinon, ce lotissement n’aurait pas empiété sur une partie de cette voie. Des anciens du village m’ont également confirmé qu’après la Deuxième Guerre mondiale, des traces de ce chemin le long des champs étaient encore visibles et utilisées. En revanche, la partie dans le bois semblait déjà presque oubliée à ce moment-là, même s’il reste un charmant chemin creux.

Les archives du tram viennent à la rescousse et réduisent la période. Si vous regardez attentivement la première photo dans cet article, le Vieux Chemin de Louvain était encore indiqué sur la carte préparatoire de 1890 ! Un ingénieur à Bruxelles connaissait donc encore ce chemin, avec son nom de rue. Cependant, il y a uniquement la partie sur Hamme-Mille, la partie plus loin (Bierbeek) vers Louvain ne semble plus être connue par son nom, uniquement comme tracé dans le cadastre.

Cela reste de la spéculation, mais j’ose quand même dire que ce chemin fut donc encore utilisé par les habitants d’Hamme-Mille (et peut-être au-delà) jusqu’au moins 1890. Une fois qu’ils arrivaient tout près de la chaussée, ils continuaient leur chemin via celle-ci. Cela constituait sans doute un raccourci important pour un simple piéton. Avec l’avènement d’autres moyens de transport devenus disponibles et financièrement accessibles, la chaussée plus large et aux courbes plus arrondies est devenue plus attrayante, et l’ancien chemin, au moins dans le bois et sur les hauteurs, fut rapidement oublié.

Pour information : la « dernière » partie de ce chemin dans le bois (et qui est montrée sur la carte de la SNCV) se trouve dans une réserve et n’est plus accessible. Les photos dans cet article et l’article du Vieux Chemin ont été prises il y a plusieurs années.