Comme l’a mentionné M. Hoens dans son analyse, le trajet en tram de Leuven à Jodoigne a été converti en service de bus (uniquement pour les passagers). L’esquisse promise est malheureusement absente,mais grâce au travail des bénévoles du Musée du Tram à Antwerpen, j’ai quand même pu consulterun des premiers horaires de ce service de bus.

Je vous invite à découvrir cela par vous-même, je me contenterai de souligner les éléments qui m’ont marqué.

Le document contient la ligne d’autobus ainsi que l’ancienne ligne de tram reliant Tienen à Vossem via Beauvechain, qui sera ultérieurement supprimée.

De nombreux services étaient destinés aux militaires, indiqués par « SM ». Sans surprise! En plus, c’était presque une ligne « express » reliant La Bruyère à Hamme-Mille (via la chaussée) jusqu’à la gare de Leuven pour le retour à la maison, et vice versa. Il est à noter qu’il existait même une ligne de « nuit » pour les miliciens.

En outre, une ligne spéciale pour les militaires était mise en place le matin entre la gare de Leuven (« Leuven Statie ») et le dépôt de Meerdael (« Dépôt »). Bizarrement, pas de retour le soir uniquement pour eux…

Comme mentionné précédemment dans l’analyse de M. Hoens, l’autobus traversait le centre de Leuven au lieu d’emprunter le périphérique. Cependant, le service matinal en direction de Leuven (départ à 6h20 de Jodoigne) empruntait directement le Ring de Leuven, évitant ainsi le centre-ville. Il en allait de même pour le trajet du soir dans le sens inverse. Initialement, j’ai trouvé cela quelque peu étrange pour les écoliers, mais ma mère m’a rappelé que, à cette époque, la plupart des élèves étaient en internat, surtout ceux venant de plus loin. Il semble donc que ce bus était principalement destiné aux travailleurs se rendant à Leuven pour y prendre leur train.

En consultant l’horaire, je réalise que le « chantage » que j’avais précédemment évoqué était probablement moins sérieux qu’il n’y paraissait. Il semble que même en 1953, avant le déplacement de la rue de l’Étang, Nodebais, Tourinnes et Beauvechain étaient tout de même desservis. Comme le mentionnait l’article sur le déplacement de cette rue, Raymond Evrard m’avait confié que le bus éprouvait des difficultés à passer, la situation n’était pas insurmontable au point que le bus ne pouvait pas du tout passer. Ainsi, le document du directeur général ne reflète pas la réalité finale, et il est probable que les actionnaires (entre autres les communes) ont fortement insisté pour maintenir la connexion vers Leuven et Jodoigne.

Et vous, cher lecteur, chère lectrice, qu’est-ce qui vous frappe en consultant cet horaire ?

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