Quand j’ai exploré les archives du tram, soigneusement conservées par le Musée du Tram à Anvers, j’ai également étudié les gares de ce tram dans nos villages. J’ai notamment abordé Beauvechain (dans le contexte du transport des betteraves), Hamme-Mille (avec le raccordement mystérieux vers le « champ d’asile » et l’emplacement initialement prévu de cette gare), ainsi que La Bruyère (les changements liés à l’arrivée de la base militaire). Afin de partager au maximum les données que j’ai pu consulter et pour permettre de futures recherches, voici donc plus d’informations gare par gare.

Commençons par Beauvechain. C’était une gare assez vaste, équipée de voies spécialement destinées au transport des betteraves, comme mentionné précédemment.

Tout d’abord, une découverte : la gare de Beauvechain devait se trouver quelques dizaines de mètres plus à l’ouest. Ce n’est pas très clair, mais le tracé a été légèrement modifié également. Quoi qu’il en soit, la carte indique clairement que la gare devait se situer de l’autre côté de l’actuelle rue de la Station, dans ce que la carte de 1892 appelle « Le Petit Champ ». Je n’ai pas trouvé d’informations expliquant pourquoi l’endroit de cette gare a été déplacée.

À noter également que le responsable a indiqué au crayon l’emplacement réel de la gare. Cette carte a été utilisée de manière parcimonieuse longtemps après, car des plans temporaires ont également été ajoutés par la suite pour maintenir une vue d’ensemble complète.

Une adaptation en 1920 indique l’ajout un raccordement privé, que l’on retrouve plus tard comme raccordement de la Raffinerie Tirlemontoise. Je vous montre également le détail de ce raccordement. À noter que cet ajout a aussi complexifié les aiguillages dans la gare. L’aqueduc « en beton » et« à prolonger » devrait toujours s’y trouver, mais à première vue, il n’y a plus de trace sur le terrain. La gestion de l’eau était visiblement déjà une préoccupation à cette époque, aussi car je soupçonne que la rue fut surélevée pour s’aligner avec le tracé du tram. Cela se voit encore dans le relief de la rue actuelle.

Sans doute, ce raccordement pour les betteraves a bien fonctionné (y compris le raccordement de la Sucrerie du Grand Point à Altenaken), car deux ans plus tard, la gare elle-même fut adaptée pour accueillir plus de convois de marchandises. Ce plan a déjà été montré précédemment, je le répète ici afin que l’on se rende compte à quel point ce transport de marchandises était intensivement utilisé et constituait une part importante du trafic et des revenus de la SNCV entre les deux guerres. Comme explicqué par ailleurs, ce trafic a fortement diminué après la guerre, conduisant à l’arrêt du service de tram dans notre région.

Dans la même période, un raccordement privé fut construit, menant vers la Villa Gilberte dans la Rue de Wavre. Le propriétaire de cette maison me confirme la date de construction de 1927, qui est également visible sur la Villa. Il y a un « creux » de 5 ans entre le plan et cette date indiquée, mais je suis presque certain que ce raccordement était destiné au transport de matériel de construction (comme ailleurs). Peut-être y avait-il un certain délai entre la conception de ce plan, la réalisation des voies sur le terrain et le début (et la fin) de la construction ?

Voici donc un aperçu des archives concernant la gare de Beauvechain. Je vous encourage vivement à visiter ce lieu, car la station elle-même (dont je n’ai trouvé aucun plan) a été soigneusement entretenue.

Une réponse à « Les gares d’antan: Beauvechain »

  1. […] voit aussi un prolongement en cendres, un aqueduc à prolonger (comme à Beauvechain) et une porte pour entrer dans la clôture des marchandises – même si, à la différence […]

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