La semaine dernière, je vous ai exposé la première partie de ma visite exceptionnelle à la base de Beauvechain. Comme vous le savez, beaucoup de rumeurs circulent dans les médias. Ce serait certainement dommage de voir disparaitre cette base, si chère au cœur des habitants de Beauvechain… En attendant l’évolution du dossier, voici la deuxième partie de ma réflexion réalisée grâce au Beauvechain/Bevekom Airbase Fanpage.
Marchetti et Alpha Jet
Après on s’est dirigé vers les Marchetti, avec une petite surprise … le nouvel engin pour les pompiers de la base. Appareil futuriste, il fut photographié de nombreuses fois par les participants … On ne venait donc pas que pour les avions !
Le Marchetti est un bel avion à hélices, bien connu par tous les pilotes à la Défense. Depuis plus de 40 ans déjà, cet avion est un passage obligatoire (80 heures de vol) pour tous les pilotes. Après cette formation, ils auront le choix entre le transport, l’hélico ou l’avion de chasse.
Les 32 avions sont donc déjà depuis longtemps en service, mais ils sont complètement démontés, révisés et mis au point toutes les 1 200 heures. Je suis longtemps resté dans le hangar devant ces avions démontés. Si vous êtes, comme moi, fans de mécanique, c’est vraiment l’apothéose.
Après leur grand entretien, les avions sont maintenant peints en gris. La couleur grise n’est pas ma couleur préférée. Je la trouve un peu sombre (c’est mon opinion), l’avion jaune ou rouge étant plus marquant et plus facilement repérable. C’est peut-être par souci de standardisation de tous les engins volants, mais ils me manqueront ces avions colorés … quand je vais au parc à conteneurs de la Chise.
Dans le hangar d’entretien des Marchetti on révise aussi les Alpha Jet, des avions à réaction qui sont basés normalement en France pour former nos pilotes. Nous avons eu de la chance il y en avait deux, un au « complet » et un deuxième complètement démonté. Quel plaisir donc (une fois de plus) pour nous, fans d’aviation militaire. Ce qui m’a frappé c’est que cet Alpha Jet n’est pas grand du tout et a surtout des ailes minuscules (dans ma perception peut-être ?). Peu importe, ça reste un appareil intéressant et surtout utile pour nos pilotes.
Il est midi, temps d’aller au mess. Au menu : boulettes-frites ! C’est du belgo-belge… Pour info, cette visite est gratuite et fait partie de la mission « public relations » de l’armée. Chacun a évidemment payé son repas, avec un petit supplément pour sponsoriser les bonnes œuvres de la base. N’oublions pas que la base est « parrain » d’une crèche pour enfants handicapés mentaux.
Au cours de notre repas, on a pu saluer le « Base Commander » (chef de la base), le colonel aviateur Franchomme. Et tout à fait par hasard aussi, devinez qui est encore venu manger ? Le commandant aviateur Longle, le tenant du record belge de 4 000 heures de vol sur F-16. Suite aux instructions de sécurité en cours, il était interdit de photographier des militaires (vous comprendrez sans doute pourquoi, avec la mission en cours en Iraq). Une personne du groupe, bon négociateur, a quand même réussi à avoir la permission de photographier le badge de l’uniforme de ce pilote indiquant son record de 4 000 heures. Il faut d’ailleurs noter que c’est un record notre pilote belge et que peu de personnes en Europe et même en Amérique ont atteint ce niveau de vol. Une fameuse prestation donc, on peut être fiers de nos militaires !
Après le repas, visite du musée historique du 1er Wing et des loups-mascottes de la base. Je vous en ai déjà parlé il y a quelques semaines et je vous promets un article plus détaillé sur le musée et sur les bénévoles assidus du « Golden Falcon » qui sont responsables de la bonne tenue de ce musée.
Le musée est ouvert au public tous les 1ers et 3èmes dimanches du mois de 13.30 heures à 18 heures et également sur rendez-vous uniquement pour des groupes de minimum 20 personnes (tél. 010 68 22 02). La visite est gratuite. Des bénévoles vous donneront toutes les explications désirées. N’hésitez pas à soutenir les volontaires du musée (« The Golden Falcon ») par une consommation au bar. Accès au musée via la rue Longue/Rue de la Grande Lecke à La Bruyère.
Ce n’était pas ma première visite, mais c’était intéressant de découvrir le musée et ses engins et d’entendre le point de vue des « spotters ». Avec ce musée se terminait déjà la visite… J’en garderai un très bon souvenir, c’était une grande réussite et je tiens à remercier le Fanpage et la Défense pour avoir organisé cette visite.